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Etudier en Turquie : un défi majeur

 

 

En ce qui concerne l'éducation fournie aux réfugiés Syriens en Turquie,  elle est essentielle pour les 50% d'enfants réfugiés comptabilisés [UNPA Regional Situation]. L'accès à l'éducation pour les réfugiés Syriens en Turquie est facilité par la mise en place de camps de réfugiés dans tout le Sud-Est de la Turquie. Les populations des camps ont accès à la nourriture et aux services essentiels, mais les places dans les camps sont limitées et seule une infime partie des réfugiés peut y résider. Certains n'y ayant pas accès préfèrent retourner en Syrie tant la situation est critique en dehors des camps (Struggling to survive : refugees from Syria in Turkey, Amnesty International, 2014).

 

Dans ces camps, environ 83% des 6-11 ans vont à l'école, alors qu'en dehors des camps, on estime que le nombre de 6-11 ans ayant accès à l'école atteint à peine 14% (The syrian refugee crisis ; regional and human security implications, Benedetta Berti, 2015). Cependant, l'éducation est considérée comme une priorité par les réfugiés,  même les plus pauvres selon le rapport d'Amnesty International.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De plus, la Turquie à mis en place des centres communautaires destinés aux réfugiés pour apprendre le turc, l'anglais, l'informatique ou encore la cuisine. Cependant, ces centres sont insuffisants et la limite de l'action turque sur le champ éducatif se fait de plus en plus sentir, à mesure que le nombre de réfugiés  augmente.

 

Cette difference quant à l'accès à l'éducation peut s'expliquer par plusieurs facteurs aggravants pour les populations qui vivent hors camps. En effet, la capacité des classes, le diplôme,  les programmes qui diffèrent, le coût des transports, le support financier qu'un enfant peut apporter en travaillant, les problèmes psychologiques des enfants réfugiés qui entraînent des problèmes comportementaux comme la violence, l'agressivité ou le mutisme, l'insomnie, ainsi que la barrière de la langue sont autant de raisons pour lesquelles il est difficile pour les enfants d'accéder à l'école, particulièrement dans les territoires hors camps. Pourtant, ce groupe est celui qui a le plus besoin d'assister à des cours car le plus vulnérable quant au décrochage scolaire. En effet, les réfugiés ont perdu parfois jusqu'à quatre années d'école et plus un enfant a manqué l'école, moins il a de chances de finir son éducation. L'éducation est un moyen de fournir un retour à la normalité à l'enfant grâce à un programme quotidien, un espace sûr, et de lui redonner de l'espoir pour le futur. L'éducation est aussi indispensable pour que les réfugiés puissent avoir un apport positif dans la vie sociale et économique du pays d'accueil et contribuer à son développement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré les nécessités et les efforts du gouvernement turc, la majorité des enfants réfugiés Syriens hors camps reste en dehors de l'école. En effet, peu de parents peuvent envoyer les enfants dans dans une école gouvernementale ou arabophone privée mise en place pour les réfugiés Syriens. Normalement, les réfugiés avec permis de résidence (en possession d'un passeport, d'un tampon à la frontière et ayant payé une somme considérable) peuvent envoyer leurs enfants dans les écoles gouvernementales, mais en pratique ce nombre est extrêmement faible à cause de la barrière de la langue et du refus potentiel des écoles.  Selon le Ministère de l'éducation,  en mars 2014, 6000 enfants Syriens allaient à l'école gouvernementale turque. Certains vont dans  des institutions privées pour réfugiés. On en compte entre 150 et 200 bien que la plupart soit informelles (Struggling to survive : refugees from Syria in Turkey, Amnesty International, 2014). Selon l'UNICEF,  26% des Syriens hors camps en âge d'aller à l'école ont accès à une forme d'éducation. D'autres études soulignées par le rapport d'Amnesty International utilisent le chiffre de 10% pour désigner ceux qui assistent de manière régulière à des cours.

 

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